S'il admet que de meilleures décisions auraient pu être prises, Édouard Balladur dit ne pas avoir de regrets, à l’instar de son ministre des Affaires étrangères de l’époque, Alain Juppé. L'ancien chef du gouvernement français assure ne pas savoir qui a abattu l’avion du président rwandais – fait déclencheur du génocide – tout en ajoutant que certains dans les cercles du pouvoir ont vite fait d’accuser le Front patriotique rwandais de Paul Kagamé pour justifier une intervention en faveur du régime hutu.

L'ancien Premier ministre insiste sur le fait qu’il a ensuite évité que la France ne se lance dans une "expédition coloniale" en renvoyant des troupes au Rwanda, malgré les pressions de ces cercles bellicistes. Selon lui, le président François Mitterrand était hésitant sur la démarche à suivre ; il aurait fini par le convaincre que seule une intervention militaire à but humanitaire et limitée dans le temps et dans l’espace était envisageable.

Édouard Balladur défend enfin les actions des militaires français. Il nie tout échec pour arrêter les membres du gouvernement génocidaire réfugiés dans la zone contrôlée par l'armée française, soulignant que Paris n’avait pas mandat pour le faire. Quant à leur exfiltration par les militaires au Zaïre voisin, il n’y voit pas de responsabilité de la France.

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